La Quinzaine des cinéastes — section parallèle du Festival de Cannes — a dévoilé, ce mardi 15 avril, la sélection de sa 57e édition. Parmi les courts-métrages retenus figure « Cœur bleu », du réalisateur haïtien Samuel Suffren. Inspiré de l’histoire personnelle de son père, le film vient clore une trilogie entamée ces dernières années.
Avec cette sélection, « Cœur bleu » rejoint une programmation composée de dix courts et moyens métrages et de dix-huit longs métrages, qui seront présentés après le festival. À l’issue de celui-ci, une tournée d’avant‑premières débutera dans une trentaine de salles de cinéma à travers la France, à partir du 11 juin.
Créée en 1969 sous le nom de Quinzaine des réalisateurs, la Quinzaine des cinéastes se positionne comme un espace dédié à la diversité des formes narratives et à la découverte de voix singulières. Dans un communiqué, les organisateurs affirment vouloir soutenir les cinéastes du monde entier dans leur combat contre « l’uniformisation » et « la marchandisation du cinéma ».

Le délégué général de la section, Julien Rejl, a souligné l’ampleur du travail de sélection, avec plus de 1 600 films visionnés. Selon lui, cette édition témoigne d’un cinéma « en avance sur son temps », capable de « complexifier les thématiques plutôt que d’asséner des discours figés ».
Parmi les longs-métrages retenus cette année figurent Enzo, réalisé par Robin Campillo à partir d’un projet de Laurent Cantet, Indomptables de Thomas Ngijol, Amour Apocalypse d’Anne Émond ou encore Classe moyenne d’Anthony Cordier. La sélection comporte huit premiers longs-métrages.
Du côté des formats courts, aux côtés de « Cœur bleu », on retrouve notamment +10K de Gala Hernandez Lopez, La Mort du poisson d’Eva Lusbaronian et Nervous Energy d’Eve Liu.
Avec Cœur bleu, Samuel Suffren poursuit une exploration intime et familiale, portée par une démarche ancrée dans une dynamique collective.
Par Ravensley Boisrond, éditeur en chef de Chokarella