Banj a présenté, le samedi 15 mars 2025, à plus de 30 jeunes leaders confirmés, issus de diverses structures haïtiennes, le cas d’étude de la Banque Interaméricaine de Développement (BID) dont elle fait l’objet. Cet événement, organisé au siège de Banj à Delmas 66, avait pour objectif de favoriser un échange autour de l’avenir de l’entreprise et d’explorer des modèles d’accompagnement spécifiquement adaptés aux jeunes entrepreneurs haïtiens. Dans un contexte marqué par de nombreuses fragilités économiques et sociales, les discussions ont permis de réfléchir à des solutions viables pour soutenir ces jeunes talents dans leur parcours entrepreneurial.
Selon Beaubrun Juste-Coeur, directeur de Banj Labs et modérateur de l’atelier, cette initiative a permis aux participants d’analyser l’étude de cas afin de mieux comprendre le rôle de Banj dans l’écosystème entrepreneurial. Ils ont également pu interagir avec le fondateur de Banj, Marc Alain Boucicault, et proposer des pistes d’amélioration ou d’adaptation du modèle existant.
« Cela permet aux participants de s’engager dans un dialogue académique à la manière des études de cas de la Harvard Business School, tout en mettant l’accent sur des enjeux pratiques liés à l’entrepreneuriat dans des contextes fragiles », explique Beaubrun Juste-Coeur dans une interview téléphonique accordée à notre rédaction.

Parmi les participants figurait Stéphanie S. Louis, présidente du Gouvernement Jeunesse, qui a partagé son point de vue sur la pertinence de cette initiative. « Selon moi, cette initiative est l’exemple parfait du succès au sein d’une entreprise, parce que les jeunes ont tendance à prendre des engagements d’ordre social plutôt qu’économique tout en restant en attente des partenaires financiers qui sont vraiment difficiles d’accès », souligne-t-elle.

De son côté, Sophia, PDG d’Addacha Kreyasyon, estime que Banj développe un écosystème mobilisant de jeunes compétences au service d’un modèle entrepreneurial visant à générer de la valeur. Elle met en avant la diversité des initiatives portées par Banj, notamment à travers des entités comme Banj Media. Elle a également salué le travail des équipes qui poursuivent leurs efforts malgré un contexte national difficile.
Lionel St-Félix, coordonnateur du regroupement des étudiants haïtiens, a quant à lui insisté sur l’importance de cette étude de cas pour les jeunes entrepreneurs. « Il y a beaucoup de jeunes qui se lancent dans l’entrepreneuriat sans avoir un modèle à suivre. Ce travail témoigne du parcours d’une entreprise créée par un jeune Haïtien et de son impact. » Il précise que cette analyse permet d’examiner les obstacles rencontrés, les stratégies mises en place pour les surmonter et les éléments ayant inspiré le projet. Il invite d’ailleurs les étudiants à consulter cette étude de 80 pages.
L’atelier a suscité un vif intérêt, tant du côté des participants que des organisateurs. Ces derniers se sont dits satisfaits de l’engagement des jeunes et de la qualité des échanges, notamment lors des discussions avec Marc Alain Boucicault. « Nous pensons qu’après cette activité, les jeunes repartent avec des enseignements qui pourraient les aider dans leurs propres initiatives personnelles », estime Beaubrun Juste-Coeur.
En conclusion, Stéphanie S. Louis encourage Banj à poursuivre ses efforts en matière de formation, notamment dans le domaine audiovisuel, pour consolider son engagement envers l’écosystème entrepreneurial. Lionel St-Félix insiste, quant à lui, sur l’importance pour les jeunes de ne pas interrompre leurs démarches de création : « C’est en innovant que nous allons trouver la réussite. Prenons Banj comme un exemple ! »

Par Youbens Cupidon © Chokarella