La BID lance une étude de cas sur Banj destinée à enrichir les connaissances sur l’entrepreneuriat en Haïti

La Banque Interaméricaine de Développement (BID) et BANJ ont annoncé, ce mercredi 12 mars, le lancement d’une étude de cas intitulée “À la recherche d’une recette pour soutenir les entrepreneurs et entrepreneuses dans un pays fragile”. Cette présentation s’est tenue lors d’une conférence de presse au siège de BANJ, à Delmas 66.

Cette approche, fruit de la mobilisation de l’écosystème et de l’innovation en Haïti par BANJ, vise à fournir un outil pédagogique et pratique afin d’aider les entrepreneurs, les chercheurs et autres acteurs à mieux comprendre les défis et opportunités du secteur.”

Corinne Cathala, représentante de la BID en Haïti, a souligné l’importance de ce projet : “C’est un cas d’étude que nous avons voulu vraiment appuyer et disséminer (…) Au moment où le pays traverse une crise multiforme, BANJ a su saisir les opportunités offertes par ce secteur émergent qu’est l’économie numérique.” Elle a ajouté que ce document constitue un modèle pour l’économie haïtienne et que la BID est heureuse d’accompagner Marc-Alain Boucicault et son équipe dans cette initiative.

Le PDG de BANJ, Marc-Alain Boucicault, a exprimé sa satisfaction : “J’ai pratiquement lancé ma carrière à la BID. C’est un retour aux sources pour moi, et je suis fier de voir que BANJ ait été choisi comme cas d’étude, présenté sous la forme d’un document pour les jeunes universitaires et les entreprises qui souhaitent grandir.”

La conférence a également été l’occasion d’annoncer la publication imminente d’un document structurant, disponible en créole, anglais et français. Cette étude, d’une longueur de 80 pages, analysera en profondeur une entreprise haïtienne, révélant pour la première fois son modèle économique et ses stratégies. Destinée aux universitaires et aux chercheurs, elle proposera une approche réaliste favorisant un apprentissage collaboratif et immersif, tout en stimulant la réflexion critique.

Marc-Alain Boucicault a confirmé qu’un lien de réservation serait mis à disposition des universitaires souhaitant échanger avec lui sur ce cas d’étude. Il a ajouté que ce concept est relativement nouveau en Haïti mais efficace, car c’est ainsi que l’enseignement se fait dans les universités étrangères. Il estime que BANJ est l’une des rares entreprises du pays à avoir adopté cette démarche, pointant du doigt le manque de culture de transparence au sein des entreprises haïtiennes.

Corinne Cathala a insisté sur le rôle central de BANJ dans l’écosystème de l’innovation en Haïti : “À la BID, nous avons compris que BANJ mérite une attention particulière grâce à son initiative alliant espace de travail partagé et catalyseur de l’écosystème d’innovation avec une mission ancrée dans son ADN.”

Ce livre, qui regroupe six années d’expérience de BANJ, a été conçu de manière pédagogique afin de faciliter la compréhension du marché par les étudiants. Il vise à les inspirer pour créer leurs propres entreprises sans tomber dans le plagiat.

L’étude a nécessité plusieurs mois de travail en collaboration avec un consultant de la BID afin de fournir une analyse approfondie et de mesurer les impacts du modèle BANJ.

La BID a pris l’initiative de ce projet dans le cadre de sa mission de développement de la recherche et des connaissances scientifiques dans la région. Le document mettra en lumière plusieurs thèmes clés : les stratégies de lancement avec des ressources limitées en Haïti, l’importance de l’économie numérique, les approches agiles pour les pays fragiles, l’entrepreneuriat social, la construction d’un écosystème d’innovation et les stratégies de marketing et de collaboration centrées sur l’humain.

Par Youbens Cupidon © Chokarella

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