La directrice exécutive de la Chambre de commerce haïtiano-américaine de Floride (HACCOF), Candice Mondesir, était l’invitée de l’émission “Carel In The Morning” ce lundi 10 mars. Elle y a expliqué les raisons qui l’ont poussée à quitter Haïti et comment elle a réussi à intégrer le marché américain.
« Ce n’était pas quelque chose que j’avais planifié, mais la conjoncture sociopolitique de mon pays ne me permettait pas de revenir avec mes enfants en Haïti. J’étais seule avec eux, ce qui m’a obligée à rester aux États-Unis », a-t-elle confié.

Divorcée et mère de deux enfants, Candice Mondesir a travaillé en Haïti avec l’USAID sur un projet de décentralisation et de déconcentration à travers plusieurs communes du pays. En 2021, elle se rend aux États-Unis pour aider sa petite sœur sur le point d’accoucher. Les troubles sociopolitiques persistants l’empêchent de rentrer, la conduisant à s’installer définitivement.
Son intégration professionnelle aux États-Unis ne s’est pas faite sans difficultés. Elle commence une nouvelle carrière avec Dev Collective, une entreprise de conseil qui recherchait des coachs pour le programme Scale Up 305, offert par HACCOF. Elle y exerce en tant que coach en marketing, apportant son expertise aux petites et moyennes entreprises de la communauté. « Grâce à ce projet, j’ai développé une connexion profonde avec l’organisation HACCOF. A date, nous avons fourni un accompagnement à plus de 200 entreprises qui ont bouclé notre programme, et je peux te garantir que je me souviens de tous les entrepreneurs qui ont participé à Scale Up 305 », explique-t-elle.
En 2024, après la démission de la directrice exécutive d’HACCOF, l’organisation cherchait une successeure. Candice Mondésir se propose sans tarder. « J’ai pris la décision de travailler à HACCOF pour être plus utile à la communauté haïtienne et contribuer à son avancement. Haïti me manque et j’aurai voulu pouvoir rester en Haïti et prendre des initiatives entrepreneuriales mais vu les circonstances, j’ai dû faire d’autres choix, confie-t-elle.
Son accession à ce poste s’est accompagnée de quelques surprises. « J’ai passé une entrevue avec un panel constitue de certains des membres du conseil d’administration. Lorsque l’on m’a confié ce poste, j’ai été réellement surprise, car j’étais encore assez nouvelle en Floride et peu connue dans ce secteur. Cependant, ils ont choisi de me faire confiance. », raconte-t-elle. Sa mission principale est de chercher des opportunités pour HACCOF, développer des partenariats et soutenir les entreprises membres.

Elle regrette toutefois de ne pas pouvoir contribuer directement au développement d’Haïti. « Je pensais que j’aurais eu un plus grand impact dans mon pays. C’est d’ailleurs ce qui m’avait incitée à retourner en Haïti plusieurs années auparavant. », confie-t-elle.
Candice Mondesir encourage les jeunes entrepreneurs à ne pas se laisser submerger par la peur et à rejoindre des réseaux professionnels. « Ce n’est pas parce que notre association va résoudre toutes les difficultés, mais elle contribue à élargir votre réseau et vos opportunités. S’il y a un problème que je ne peux pas résoudre, il y aura quelqu’un dans mon équipe qui pourra le faire », assure-t-elle.
Pour elle, intégrer une chambre de commerce offre de nombreux avantages, notamment la mise en relation avec des institutions financières, les fondations, le gouvernement local entre autres, explique-t-elle.
Pour elle, intégrer une chambre de commerce offre de nombreux avantages, notamment la mise en relation avec des institutions financières, les fondations, le gouvernement local entre autres, explique-t-elle.

En mars, elle organise une foire pour aider les entreprises à devenir des vendeurs qualifiés pour répondre aux appels d’offres du gouvernement local « Je suis vraiment fortunée d’avoir une équipe dynamique et rigoureuse, avec des personnes comme Gepsie Metellus, Prinston Jean- Glaude et Tamara Beliard », conclut-elle.
Regardez l’interview complète de Carel Pedre avec Candice Mondesir sur la chaîne YouTube de Chokarella ci-dessous :
Par Youbens Cupidon © Chokarella