Trois ans après sa publication aux éditions Actes Sud, Soleil à coudre, le premier roman de l’écrivain haïtien Jean D’Amérique, franchit une nouvelle étape avec sa traduction en allemand sous le titre Zerrissene Sonne. Cette parution marque une avancée significative pour l’auteur et son œuvre, qui continue de séduire un public toujours plus large à l’international. Une tournée de présentation est prévue en Allemagne et en Suisse, avec huit rencontres programmées entre le 23 janvier et le 3 février.
Publié en 2021, Soleil à coudre plonge le lecteur dans le quotidien d’une jeune fille confrontée aux dures réalités sociales d’Haïti. À travers un style à la fois poétique et incisif, Jean D’Amérique explore les thèmes de la résilience, de la quête de liberté et de l’espoir dans un contexte marqué par la précarité et la violence. Le roman a rapidement attiré l’attention de la critique, obtenant plusieurs distinctions littéraires et renforçant la place de l’auteur sur la scène francophone.
Avec cette traduction en allemand, l’ouvrage poursuit son chemin au-delà des frontières francophones. Cette reconnaissance dans un nouvel espace linguistique témoigne de l’universalité des thématiques abordées par l’auteur, tout en permettant à de nouveaux lecteurs de découvrir son univers littéraire.
Pour accompagner cette sortie, Jean D’Amérique effectuera une série de rencontres en Allemagne et en Suisse. Huit dates sont prévues, offrant au public germanophone l’opportunité d’échanger directement avec l’auteur autour de son œuvre et de son processus d’écriture. Des interviews dans la presse locale viendront également enrichir cette tournée, contribuant à faire rayonner davantage le roman sur la scène littéraire européenne.
L’auteur a partagé la nouvelle sur ses réseaux sociaux, exprimant sa gratitude pour cette nouvelle étape dans la vie de son livre : « Soleil à coudre en allemand ! Gratitude immense. Il y a neuf ans, début 2016, je commençais à écrire ce texte. Un long chemin. Quelle joie de le voir continuer à vivre, à déployer ses rayons dans d’autres horizons. »
Cette déclaration souligne le long parcours de création derrière Soleil à coudre et la satisfaction de voir son œuvre toucher de nouveaux lecteurs.
Cette nouvelle traduction confirme la reconnaissance de Jean D’Amérique sur la scène littéraire internationale. À travers une plume à la fois engagée et poétique, l’auteur continue d’imposer son style et de faire entendre sa voix, portant un regard singulier sur la société haïtienne et les défis de son époque.
Alors que Soleil à coudre s’apprête à conquérir le public germanophone, son parcours illustre l’importance des récits littéraires haïtiens dans le paysage mondial, témoignant de la richesse et de la diversité de la littérature caribéenne.
À propos de Jean D’Amérique
Né à Côte-de-Fer (Haïti) en 1994, Jean D’Amérique quitte son village natal en 2006 pour entrer au lycée à Port-au-Prince, où il vit dans des quartiers populaires. En 2013, il intègre l’École Nationale Supérieure et la Faculté d’Ethnologie pour des études de philosophie et de psychologie, qu’il finit par abandonner pour se consacrer à l’écriture.
Poète, dramaturge, animateur d’atelier d’écriture et contributeur de plusieurs revues littéraires, il arpente les scènes en proposant performances et interventions poétiques. Il est l’auteur de plusieurs pièces de théâtre, souvent repérées par des dispositifs dédiés aux écritures dramatiques contemporaines, et mises en lecture ou au plateau.
En 2015, il publie son premier recueil de poèmes Petite fleur du ghetto, mention spéciale du Prix René Philoctète et sélection au Prix Révélation Poésie de la Société des Gens de Lettres. En 2017, il enchaine avec Nul chemin dans la peau que saignante étreinte, « collier de ciel et de sang » où il présente le corps, tantôt errant tantôt mutilé, dans une « langue déchirée ». Finaliste du Prix Fetkann de la poésie et lauréat du Prix de la Vocation, ce recueil vient l’affirmer parmi les nouvelles voix de la poésie francophone.
En 2019, installé entre Paris et Bruxelles, Jean D’Amérique, avec le collectif Loque Urbaine, crée Transe Poétique, festival international établi à Port-au-Prince et qui met en avant la poésie à travers différentes formes artistiques.
Par John Wilson Felix © Chokarella