Le Kolektif Fotograf Ayisyen (KAFA) a annoncé, dans un communiqué publié ce dimanche 5 janvier, l’ouverture des inscriptions pour la première édition du Festival de photographie “Imayiti FestiFoto” 2025. Prévu en Haïti du 13 au 19 août, cet événement vise à s’imposer comme une plateforme majeure dédiée à la valorisation de la photographie et des arts visuels haïtiens, à travers des expositions et des distinctions. Le formulaire d’inscription sera disponible le 4 février prochain sur le site du festival
« Notre objectif principal est de donner une voie aux talents haïtiens en leur offrant un espace de collaboration, d’expression et de rayonnement, tant au niveau local qu’international », a déclaré Carlin Trezil, directeur artistique du collectif, lors d’un entretien avec notre rédaction.
Malgré le contexte socio-politique difficile qui complique l’organisation d’événements culturels, les initiateurs de ce festival souhaitent faire de cette première édition un acte de résilience. « Dans une période où les défis sécuritaires, économiques et sociaux dominent le quotidien, ce projet se veut un acte d’espoir. Imayiti Festifoto n’est pas seulement un festival de photographie, c’est une plateforme pour raconter des histoires positives, montrer la richesse et la beauté d’Haïti, et rappeler que notre culture et notre créativité sont des forces puissantes qui transcendent les difficultés », explique Carlin Trezil.
Le festival s’adresse aux photographes haïtiens âgés de 18 ans ou plus, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Fondé en octobre 2024, le “KAFA” Kolektif Fotograf Ayisyen regroupe huit membres, parmi lesquels des photographes, graphistes et vidéastes, unis pour relever des défis majeurs dans le domaine de la photographie en Haïti.
« Les photographes haïtiens sont souvent sous-représentés sur la scène artistique mondiale. Nous nous engageons à résoudre ce problème en soignant l’image d’Haïti à l’échelle internationale tout en renforçant et professionnalisant le secteur de la photographie dans le pays », affirme le directeur artistique du collectif.
Une des principales attractions du festival sera les Haïti Photo Awards, une initiative visant à distinguer les meilleures œuvres des participants. Selon Carlin Trezil, le processus de sélection sera rigoureux : Nous avons mis en place un processus structuré avec une équipe dédiée pour décerner les prix aux photographes. L’équipe examinera le travail des photographes via leurs comptes Facebook, Instagram et Twitter. Cela permettra de repérer les talents en fonction de la qualité, de la créativité et de l’impact de leur travail. »
Les photographies présélectionnées seront évaluées anonymement par un jury, et les œuvres finalistes seront soumises à un vote public en ligne. Outre les prix décernés aux participants, le festival honorera des figures emblématiques de la photographie haïtienne ayant marqué le secteur depuis plus d’une décennie.
Le KAFA souhaite, à travers cet événement, redéfinir la perception d’Haïti à travers des œuvres artistiques uniques. Les organisateurs espèrent également mobiliser des partenaires publics et privés pour garantir le succès de cette initiative.
Carlin Trezil adresse un message aux jeunes photographes haïtiens : « Je dirais aux jeunes photographes de “voir grand”, C’est le moment idéal pour oser, expérimenter et laisser parler leur créativité. Ne vous limitez pas, pensez au-delà des conventions et explorez de nouvelles façons de raconter des histoires visuelles. L’exposition est une porte ouverte sur de nouvelles opportunités, et en prenant des risques artistiques, ils pourront se démarquer et faire découvrir leur talent unique. La chance est à vos portes, alors saisissez-la avec audace et confiance ! »
Le Festifoto 2025 se veut un rendez-vous culturel majeur, mêlant art et résilience, pour inspirer une nouvelle génération de talents tout en mettant en lumière la richesse visuelle et culturelle d’Haïti.
Par Youbens Cupidon © Chokarella
Note de l’éditeur en chef : Les photos utilisées dans cet article sont la propriété du Photographe Carlin Trezil.
