Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux le mercredi 11 décembre 2024, la chanteuse Anie Alerte a révélé qu’elle poursuivra désormais sa carrière musicale sous le nom de scène “Zile”.
Cette décision intervient dans un contexte de différends prolongés avec sa manager, Sheila Whitaker. Selon la chanteuse, les deux parties n’ont jamais réussi à trouver un terrain d’entente sur les termes du contrat les liant depuis le début de leur collaboration.
« Nouvo non an se Zile. N ap soti yon albòm, n ap toujou jwenn atis nou an, n ap toujou jwenn menm vwa a, menm enèji a ak menm lanmou an », a-t-elle déclaré, s’adressant à ses fans.
Anie Alerte a également profité de son annonce pour inviter ses fans à tourner la page. « Tout fanatik Anie Alerte nou pral follow ‘’Zile’’, nou pral voye ‘’Zile’’ monte, nou pral nan bal ‘’Zile’’. N ap montre fi a se pa t janm non an. Se sa nou vle, se moun nou ye a », a-t-elle affirmé.
Elle a ainsi encouragé ses admirateurs à se désabonner de la chaîne YouTube @aniealerteofficial, désormais contrôlée par son ancienne manager, et à rejoindre sa nouvelle page dédiée à “Zile”.
Rappelons qu’en 2020, un conflit opposant Anie Alerte à son équipe de management, représentée par la société « Carisol Inc », avait bouleversé l’échiquier musical haïtien. La société, qui gérait sa carrière depuis août 2017, aurait exigé une somme de 45 000 dollars comme clause libératoire et 50 % des royalties sur toutes les chansons produites pendant la durée du contrat, et ce, à perpétuité.
Se sentant flouée, Anie Alerte avait dénoncé ces conditions, qu’elle jugeait abusives, lors d’une interview avec Carel Pedre. À l’époque, elle affirmait ne pas avoir été pleinement informée des clauses du contrat. Ce scandale semble avoir marqué un tournant dans sa carrière, influençant sa décision de changer de nom d’artiste après quatre ans.
Enfin, l’artiste donne rendez-vous à son public en janvier 2025 pour une nouvelle étape de sa carrière, marquée par la sortie de son prochain album sous cette nouvelle identité.
Par Ravensley Boisrond, éditeur en chef de Chokarella