À la rencontre de Marco Volcy

Fils de Marc Yves Volcy, chanteur, historien, pédagogue et comédien, Marco Volcy a grandi à Montréal aux côtés de son père, qui l’a initié à la musique dès son adolescence. Aujourd’hui, Marco Volcy est auteur, compositeur, interprète, multi-instrumentiste et réalisateur. Une carrière qui s’inscrit dans la continuité d’une passion familiale profondément ancrée.


« C’est une histoire de famille. Arrivé à Montréal, mon père continuait à faire de la musique et il m’a acheté des instruments. Très tôt, à la fin des années 1980, j’ai commencé à produire, à faire des musiques pour mon père. J’ai aussi beaucoup travaillé avec Fagnol Jean, un acteur et comédien de la communauté, un très bon ami de mon père », confie Marco lors d’une entrevue avec Carel Pedre durant son passage au Canada en mai 2024.

Dès 1994, alors qu’il n’a que 15 ans, Marco décroche son premier contrat professionnel pour réaliser un album. Cette même année, il collabore à la production de l’album Migrances nan dyaspora andezo de son père.
Au fil des années, Marco a travaillé avec divers artistes, dont Michaël Benjamin et son père Lionel Benjamin. Ces collaborations l’ont marqué tant sur le plan artistique que personnel.

« J’ai fait mon nom en faisant de la musique pour les autres et en les accompagnant sur scène. Quand je travaillais pour mon père, j’ai développé un feeling. Quand on fait quelque chose qu’on aime, cela sécrète une hormone qui nous fait nous sentir bien. Je n’avais pas besoin d’être devant la scène pour être à mon aise », explique-t-il.


En 1998, Marco décide de mettre ses études en pause pour se consacrer pleinement à la musique. « Étant donné que je viens d’une famille purement artistique, j’ai dit à ma mère et à mon père que je vais faire de la musique. Je leur ai proposé de me consacrer complètement durant trois ans à cet art et de retourner ensuite à l’école. Ces trois années m’ont permis de voir que je pouvais vivre de ma passion », raconte-t-il.

Après un séjour de quatre ans aux États-Unis pour ses études universitaires, Marco revient à Montréal pour retrouver celle qui allait devenir sa femme. En 2006, il se marie, fonde une famille et diversifie ses activités pour garantir une stabilité financière.


En août 2008, quelques jours après la naissance de son deuxième enfant, la maison de Marco est ravagée par un incendie. L’artiste perd ses instruments, ses souvenirs et une partie de son élan. « Je me suis demandé : qu’est-ce que j’attends pour réaliser cet album ? Cet incident nous a motivés. C’était une poussée pour qu’en 2010, je sorte mon deuxième album, C’est moi. »

Lors de l’enregistrement de cet opus, Marco retrouve par hasard Corneille, un ami de longue date. « Je produisais C’est moi au premier étage, et lui, son quatrième album au deuxième. Cela faisait plus de dix ans qu’on ne s’était pas vus », se souvient-il.


Malgré les attentes de son entourage, Marco choisit de se concentrer sur lui-même à ce moment de sa carrière. « J’étais conscient que Corneille n’était plus la même personne après tout ce qu’il avait vécu dans sa vie », confie-t-il.

Aujourd’hui, Marco Volcy continue de cultiver une carrière où se mêlent héritage familial, résilience et passion pour la musique.

Voici l’intégralité de l’interview de Carel Pedre avec Marco Volcy publiée en mai 2024 sur la chaîne YouTube de Chokarella :

Par Gerole Midy © Chokarella

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