Lors d’un entretien accordé à la radio NRJ, le 25 novembre 2024, Joé Dwèt Filé, né le 12 mars 1995, a fait part de son intention de quitter la scène musicale avant d’atteindre l’âge de 40 ans. Selon l’artiste, cette échéance, située dans cinq ou six ans, s’inscrit dans une démarche visant à « laisser la place à la nouvelle génération », tout en explorant d’autres horizons professionnels.
« Moi, j’ai pas envie d’être l’artiste qui est là en train de forcer », a-t-il déclaré.
Si le chanteur envisage de mettre fin à ses performances scéniques, il ne compte pas pour autant s’éloigner de l’univers musical. Il projette de poursuivre son activité en tant que producteur et d’accompagner de jeunes talents dans leur développement artistique. En parallèle, Joé Dwèt Filé aspire à consacrer davantage de temps à sa vie de famille, qu’il place désormais au cœur de ses priorités.
Originaire d’Haïti, Joé Dwèt Filé a découvert sa passion pour la musique à travers les chants religieux au sein de l’église familiale. Cette vocation, soutenue par ses proches, l’a conduit à devenir auteur-compositeur-interprète et ingénieur du son, maîtrisant ainsi toutes les étapes de la création musicale. Ses influences puisent dans la richesse de la culture afro-caribéenne, avec une prédilection pour le zouk et le Konpa.
Avant de lancer sa carrière solo, Joé Dwèt Filé s’est d’abord distingué comme auteur et compositeur pour d’autres artistes, signant notamment “Que toi” pour Stony, “Mama He” pour Vegedream et “Un mot” pour Axel Tony. Le titre “Mama He”, couronné d’un disque d’or, illustre la portée de son talent. Par la suite, il fonde le groupe Lespada, qui se fait remarquer sur YouTube avec des millions de vues. Après la sortie d’une mixtape et la dissolution du groupe, Joe Dwèt Filé décide de se concentrer sur une carrière en solo, consolidant ainsi sa place sur la scène musicale.
Sa récente déclaration intervient alors qu’il vient de dévoiler son dernier titre, 4 Kampé, qui connaît un accueil retentissant. Ce morceau, mêlant sonorités urbaines et influences caribéennes, illustre l’universalité de son style et suscite un large engouement depuis sa sortie il y a quelques semaines. Une annonce qui marque une nouvelle étape dans le parcours de cet artiste, en pleine réflexion sur la suite de sa trajectoire.
Par Ravensley Boisrond, éditeur en chef de Chokarella