Quatre auteurs haïtiens figurent parmi les candidats de la 21e édition du Prix littéraire Fetkann Maryse Condé 2024. André Fouad, Djenika Mars, Emmanuel Vilsaint et Adlyne Bonhomme ont été retenus cette année pour leurs ouvrages respectifs : Valse des ombres (Milot, 2024), A nu (Milot, 2024), La chair du silence (Milot, 2024) et Un chant d’oiseau dans la paume (Recto Verso).
Le Prix Fetkann Maryse Condé, créé en 2000 par le CIFORDOM, est associé au festival culturel *FETKANN !*, dont le nom, signifiant « fête de la canne » en créole, évoque l’histoire de l’Afrique et des Antilles, ainsi que la lutte des esclaves pour la liberté. Ce festival, qui s’est tenu dans diverses villes de l’Essonne, met en lumière des événements culturels variés autour de la littérature, de la santé, de l’art contemporain et de la gastronomie créole.
Organisé sous la direction de José Pentoscrope, le prix valorise des œuvres traitant de la mémoire, des principes républicains et de la cohésion sociale. Il se décline en quatre catégories : Mémoire, Jeunesse, Poésie et Recherche, récompensant des ouvrages récents publiés durant l’année précédente. Les œuvres primées doivent aborder des thèmes relatifs aux luttes et aux expériences des pays du Sud, tout en honorant les valeurs de « Liberté, Égalité, Fraternité ».
Les prix sont attribués comme suit :
– Prix FETKANN ! de la Mémoire : pour une œuvre de fiction ou un documentaire.
– Prix FETKANN ! de la Jeunesse : pour une œuvre de fiction ou un essai.
– Prix FETKANN ! de la Poésie : pour un recueil de poèmes.
– Prix FETKANN ! de la Recherche : pour un travail de recherche.
Les lauréats reçoivent une médaille symbolisant la lutte pour l’abolition de l’esclavage, ainsi qu’une œuvre originale de l’artiste guadeloupéen Jean-Claude KBO. Les gagnants des catégories Jeunesse et Poésie, âgés de moins de 18 ans, ont droit à un voyage dans les départements d’Outre-mer, au Bénin ou au Sénégal, pour visiter les sites historiques liés à l’esclavage.
Ce prix vise à sensibiliser le public, en particulier les jeunes, aux événements historiques majeurs tout en célébrant la dignité humaine et la mémoire des pays du Sud. Il est ouvert à tous, sans distinction de nationalité, et invite à une réflexion sur l’histoire et la société, en mettant l’accent sur l’éducation à travers la littérature.
Par Ravensley Boisrond, éditeur en chef de Chokarella