L’expression “Cordon bleu” s’est progressivement intégrée dans le langage courant, désignant une personne possédant un talent remarquable pour la cuisine. Bien que beaucoup l’utilisent, peu connaissent l’origine exacte de cette phrase. Elle est composée de “cordon”, faisant référence à de petites cordes ou rubans, et de “bleu”, la couleur qui lui est associée.
Pour comprendre ses racines, il faut remonter au XVIe siècle, à l’époque d’Henri III. En 1578, le roi institue l’ordre des chevaliers du Saint-Esprit, reconnu comme l’un des plus prestigieux ordres de chevalerie. Les chevaliers étaient distingués par une croix de Malte suspendue à un ruban bleu, porté en travers du corps.
Au fil du temps, l’expression a pris une dimension métaphorique, désignant des individus intellectuellement brillants. En 1814, “Cordon bleu” désignait un groupe de personnalités comme Gilles de Courtenvaux de Souvré, qui organisait de somptueux banquets, souvent décrits comme des “festins de cordons bleus”.
L’usage de cette expression a évolué, s’étendant d’un cercle de nobles à celui des cuisiniers. Aujourd’hui, elle revêt plusieurs significations :
– Cordon bleu : désigne une personne talentueuse en cuisine, capable de préparer des plats savoureux.
– Cordon-bleu : un plat suisse constitué d’une escalope panée, farcie de fromage et de jambon, généralement à base de veau.
– Le Cordon bleu : un réseau d’écoles internationales de cuisine et d’hôtellerie, fondées pour former des professionnels de la gastronomie, diffusant ainsi la culture culinaire française.
Ainsi, l’expression “Cordon bleu” s’est ancrée dans le vocabulaire culinaire, témoignant de son évolution à travers les siècles.
Par Gerole Midy © Chokarella