L’association Tamise, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement, a lancé une campagne d’engagement pour la paix et la promotion des droits de l’homme, intitulée « Ayiti louvri chimen pou lapè ». L’événement s’est tenu le 24 octobre 2024 à l’Hôtel El Rancho, à l’occasion de la 79ème Journée des Nations Unies.
Avec le slogan « Lè lapè ap make pwen se nou tout k ap mennen », la fondation a rassemblé plusieurs artistes et influenceurs haïtiens, dont Anie Alerte, BélO, Tafa Mi-Soleil, Jean Francisco Silva et Cantave.K, pour “développer et véhiculer un contre-narratif à la violence autour des jeunes”.
Cette campagne, qui se déroulera du 24 octobre au 24 novembre, utilisera les réseaux sociaux pour diffuser des vidéos de sensibilisation sur les pages des artistes et influenceurs, visant particulièrement les jeunes filles et jeunes hommes.
Les artistes impliqués expriment leur confiance dans la possibilité de restaurer la paix en Haïti. Le chanteur engagé BélO a affirmé dans une vidéo : ” J’ai passé plus de 19 ans à chanter pour une cour plus calme. Aujourd’hui encore, je crois que la cour peut être calme. Cette campagne est une merveilleuse opportunité de rejoindre d’autres artistes, jeunes comme moi, qui croient qu’Haïti peut devenir un espace viable pour les Haïtiens.”
Tafa Mi-Soleil, bien que absente lors de la cérémonie, a exprimé son engagement à travers une vidéo, déclarant : ” il me semble nécessaire d’utiliser ma voix, ma plateforme, mon corps pour demander la paix. C’est pourquoi j’ai décidé de me joindre à la campagne de sensibilisation pour la paix en Haïti. À l’heure où la situation sociale et politique du pays se dégrade, notre silence ne servira à rien. Il est important que chacun de nous prête main-forte en tant que citoyen pour faire ce que nous pouvons, avec les moyens dont nous disposons, pour demander la paix pour Haïti.”
Cantave K., humoriste et comédien, a également partagé son point de vue : “J’aime mon pays. C’est pour cela que ça fait longtemps que je parle de mon pays à travers mes œuvres sur les réseaux sociaux de ce que je pense et ce que j’aurais souhaité. Je crois qu’il est important pour que nous ayons un pays où la paix y règne, même à l’école pour l’évolution de notre société.”
Anie Alerte, satisfaite d’être impliquée dans cette initiative, a exprimé que la mission de la Fondation Tamise représente une continuité de son travail. “Si vous souhaitez diriger comme beaucoup d’autres pays le font, si nous souhaitons qu’Haïti sorte de la situation difficile, la paix doit être la première raison,” a-t-elle déclaré.
L’artiste Francisco Delva a plaidé pour la santé physique et mentale de la population, pointant du doigt les dysfonctionnements des hôpitaux et des centres de santé dans le contexte actuel du pays.
Ce lancement ne marque pas la première apparition de la Fondation Tamise. Environ 22 forums ont été organisés sur l’autonomisation des jeunes haïtiens, et en mai dernier, 41 associations culturelles ont mené des activités de sensibilisation sur la paix et le respect des droits de l’homme, en lien avec le projet PBF infrastructure de paix.
L’événement a également attiré l’attention de plusieurs personnalités, notamment Ulrika Richardson, représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations Unies, Garry Conille, Premier ministre, et Niola Lynn Sarah Devalus Octavius, ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique.
Par Gerole Midy/Chokarella
