Passionnée de culture, de politique, de philosophie et dévouée au bien-être d’autrui, Anne-Louise Mésadieu incarne la femme qui ne recule devant aucune responsabilité. Née en Haïti, à l’hôpital Chancerelle, elle reste profondément attachée à la culture de son pays natal, ce qui lui a permis de réaliser des projets qu’elle pensait autrefois impossibles.
Au fil de son parcours, elle a su faire des rencontres enrichissantes qui l’ont aidée à grandir. Selon elle, il est essentiel d’oser et de travailler dur pour atteindre ses objectifs. « Le truc c’est de ne pas avoir de complexe. Ça permet d’avancer. Faut pas se fixer des limites et que rien n’est impossible », confie-t-elle lors d’une interview avec Carel Pedre dans le cadre du Chokarella Paris Takeover.
Aujourd’hui, en tant que maire adjointe déléguée à la culture de Chaville, en France, Anne-Louise est un véritable tourbillon d’énergie. Aidant les autres avec détermination, elle mène un combat quotidien pour contribuer au rayonnement de la culture haïtienne. Malgré cela, elle ne cache pas les obstacles qu’elle rencontre : « Oui, je suis française. Si toutefois je peux apporter mon soutien aux compatriotes haïtiens, c’est parce que je me suis engagée en politique », souligne-t-elle.
Forte de 16 années d’expérience à présider des bureaux de vote, Anne-Louise affirme avoir les compétences nécessaires pour aider Haïti. « Ce qui fait de nous des Haïtiens, c’est ce qu’on a », déclare-t-elle, pleine de conviction. Elle critique toutefois les institutions haïtiennes : « Le gouvernement haïtien, le ministère des Affaires étrangères n’impliquent pas, n’engagent pas et ne demandent pas des obligations de résultats »
Anne-Louise Mésadieu a été décorée en 2021 de l’Ordre des Arts et des Lettres pour ses contributions culturelles. Ancienne chargée des affaires culturelles à l’ambassade d’Haïti à Paris, elle a joué un rôle clé dans la commémoration des 200 ans de la mort de Toussaint Louverture au Panthéon, en avril 2024. Elle préside également le fonds pour le cinéma haïtien, poursuivant ainsi son engagement envers la culture de ses racines.
Par Gerole Midy/Chokarella