À Paris, Marie Charles fait déguster les saveurs d’Haïti avec « Riz Djondjon »

Arrivée à Paris à l’âge de 11 ans, Marie Charles, d’origine haïtienne, est aujourd’hui à la tête de « Riz Djondjon ». Ce restaurant, situé au cœur de la capitale française, propose une fusion de la cuisine haïtienne et africaine.

Après des études en hôtellerie et restauration, Marie a parcouru le monde, notamment en travaillant pour Marriott. C’est là qu’une opportunité de gérer un restaurant africain s’est présentée. Bien qu’elle ait décliné cette offre, l’idée de lancer son propre restaurant n’a jamais quitté son esprit. Deux ans plus tard, elle a franchi le pas, choisissant de célébrer la culture haïtienne à travers sa cuisine.

Le choix du nom « Riz Djondjon » évoque un plat emblématique d’Haïti, attirant aussi bien les Haïtiens que les curieux. L’ouverture du restaurant a toutefois coïncidé avec le début de la pandémie de Covid-19, une période éprouvante pour cette jeune entrepreneuse. Malgré les défis, Marie affirme aujourd’hui que cette expérience l’a renforcée : « je suis là pour une longue durée », dit-elle lors d’une interview avec Carel Oedre lors du Chokrella Paris Takeover.

Avec des plats comme le tasso de cabrit, la salade russe, et bien sûr le riz au djondjon, Marie met un point d’honneur à valoriser les saveurs haïtiennes. « Ce qui contribue à mon succès c’est le goût. Notre service était un peu médiocre au début mais on travaille sur l’amélioration. Je travaille aussi sur les reproches des clients afin de donner le meilleur à la cuisine haïtienne», explique-t-elle.

Marie rêve aussi de recruter un chef pour enrichir davantage son menu, tout en restant la cheffe d’orchestre derrière chaque recette. Elle recommande notamment la citronnade au gingembre et citron vert pour un rafraîchissement authentique.

En parallèle, un second restaurant Riz Djondjon a vu le jour, avec un menu différent et un service au comptoir. Là encore, Marie y mêle les influences culturelles, qu’elle décrit comme un véritable « Kay Madiba », soulignant l’essence même de son projet : un pont entre Haïti et l’Afrique.

Par Gerole Midy/Chokarella

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