Cette année encore, pour la deuxième fois consécutive, l’ÉCOLE DES MÉDIAS a offert deux journées de formation gratuite, les 1er et 2 Novembre 2022, à l’occasion de la commémoration de la Journée Internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les Journalistes. Pour cette année les deux séances de formation étaient réalisées autour des problématiques liées à la sécurité des journalistes. C’était aussi l’occasion pour les responsables de l’école des faire un état des lieux sur la situation globale des travailleurs de la presse en Haïti et dans le reste du monde.
La situation des journalistes à travers le monde entier est de plus en plus préoccupante. Les 10 dernières les crimes et violences commis contre les journalistes ne cessent d’augmenter. Selon les nouvelles données de l’UNESCO, le taux mondial d’impunité pour les meurtres des journalistes s’élève à 86%.
Et Haïti n’est pas exempt quant à ces indices macabres. Le pays est classé à la 70ème place du classement de la liberté de la presse (2022) de Reporters Sans Frontières. Et déjà pour la année 2023, on peut s’attendre à chuter davantage dans le classement. Car la situation des travailleurs de la presse en Haïti s’aggrave de plus en plus.
En seulement quelques semaines, pas moins de 4 journalistes ont été victimes : L’un a été retrouvé mort sous un pont aux Cayes ; un autre journaliste vedette a été victime à Delmas 40 b, d’une tentative d’assasinat (visiblement). Il y est échappé de justesse. Il a été tout de même touché par balle ; Un autre journaliste, au champs de mars, a failli laissé sa peau. Puisque la caméra avec laquelle il filmait une scène de brutalité policière a été atteinte d’une balle, dans la foulée ; puis un autre journaliste a été froidement abattu par des policiers à Delmas 33. Alors qu’il se trouvait à l’intérieur même du commissariat de police à protester contre l’arrestation arbitraire d’un des ses collègues journalistes. Et la liste est très exhaustive.
Sans oublier que d’autres journalistes sont menacés, contraints de vivre cachés dont c’est toujours le cas pour notre ancien directeur et collaborateur à l’ÉCOLE DES MÉDIAS, Rodly SAINTINÉ qui, depuis plus d’un an est obligé de se terrer pour tenter d’échapper aux bandits qui en veulent à sa vie.
Donc il appert que les travailleurs•se•s de la presse sont vraiment menacé•e•s dans le pays. Une situation qui menace davantage la liberté de la presse dans le pays et impacte fortement les fondements démocratiques de 1987.
Fort ces constats, l’administration de l’ÉCOLE DES MÉDIAS s’engage dans la lutte pour combattre l’impunité des crimes faites aux journalistes. Donc pour marquer la Journée Internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, célébrée chaque 2 novembre, à l’initiative des Nations Unies et qui est portée par l’UNESCO ; l’école offre traditionnellement deux journées de formation consacrée à cette noble cause.
Notons que cette journée internationale a été initié en reconnaissance des profondes conséquences de l’impunité, notamment en ce qui concerne les crimes commis contre les journalistes. l’Assemblée générale des Nations Unies a donc adopté, lors de sa 68ème session en 2013, la Résolution A/RES/68/163, qui proclame le 2 novembre « Journée Internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes ». Soulignons que cette date de 2 Novembre a été choisie en mémoire de l’assassinat de deux journalistes français au Mali le 2 novembre 2013.
Donc cela dit, en mémoire de tous les journalistes tué•e•s, battu•e•s, emprisonné•e•s, exilé•e•s ou persécuté•e•s à travers le monde ; L’administration de l’école décide de commémorer cette date en offrant deux journées de formation gratuite à l’intention de tous•tes les étudiants•e•s et jeunes journalistes du pays ??.
Une initiative qui s’inscrit dans le réflexe de responsabilité sociale de l’entreprise et participe de la volonté de l’école de contribuer à sa façon à la redynamisation du journalisme en Haïti.
RÉDACTION : ÉCOLE DES MÉDIAS
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